Le syndrome d’apnées-hypopnées (Sahos) est l’un des troubles du sommeil les plus courants : il concerne 2 à 5 % de la population adulte en France, soit entre 1 et 3 millions d’individus (données de la Haute Autorité de Santé). Pour estimer la sévérité de ce trouble, on s’appuie, entre autres, sur l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) pouvant être évalué lors d’un examen de polygraphie ventilatoire. Toutefois, le manque d’informations quant à la durée effective de sommeil du patient peut conduire à une sous-estimation de l’IAH . C’est là qu’entre en jeu HypnoLighT : une fonctionnalité innovante développée par CIDELEC, qui permet d’obtenir une polygraphie avancée et d’établir un diagnostic plus pertinent des troubles respiratoires du sommeil. Explications.

Les limites de la polygraphie ventilatoire dans le cadre d’une évaluation de l’IAH

La polygraphie ventilatoire est souvent préconisée en première intention lorsque des troubles respiratoires du sommeil sont suspectés chez le patient. Cet examen, qui explore différentes caractéristiques ventilatoires pendant le sommeil, a l’avantage de pouvoir être réalisé dans des conditions idéales (au domicile du patient), même si l’appareillage doit être préalablement installé par un praticien.

Cet examen présente toutefois un inconvénient : la durée d’enregistrement ne tient pas compte du sommeil effectif du patient. En d’autres termes, l’examen se déroule sans que l’on sache si le patient dort ou non, à quel moment, ni pendant combien de temps. Ce manque d’informations est susceptible de sous-estimer les résultats de l’IAH, celui-ci étant calculé en fonction du nombre d’événements respiratoires rapporté à la durée d’enregistrement, et non au temps de sommeil total.

En effet, comment poser un diagnostic pertinent d’apnée du sommeil si l’on ne peut pas être certain que le patient est réellement en train de dormir ? C’est à cette problématique que répond HypnoLighT.

Le rôle d’HypnoLighT dans le diagnostic de l’apnée du sommeil

Jusqu’à présent, seule la polysomnographie permettait de distinguer les phases de sommeil et d’éveil chez le patient. Mais cet examen complet est aussi plus complexe, puisqu’il nécessite d’être souvent réalisé en clinique ou en laboratoire, en présence d’un technicien spécialisé, et qu’il s’accompagne d’un appareillage lourd. CIDELEC a donc conçu HypnoLighT précisément pour répondre à cet enjeu : donner des informations quant à la durée du sommeil de façon à améliorer la sensibilité de la polygraphie ventilatoire.

HypnoLighT est un algorithme qui vient soutenir l’examen du polygraphe en contribuant à discriminer l’éveil du sommeil chez le patient. L’indice d’apnées-hypopnées est ainsi calculé en fonction du nombre d’événements respiratoires rapporté au temps de sommeil estimé, ce qui permet de réaliser un diagnostic plus précis et plus pertinent. Cela, au cours d’un examen qui reste simple à mettre en place : seulement deux capteurs légers à placer. Par comparaison, en polysomnographie, il faut poser une quinzaine d’électrodes, y compris dans des zones difficiles comme au niveau du cuir chevelu.

La technologie HypnoLighT : un grand pas en avant pour les spécialistes du sommeil

La technologie HypnoLighT permet de rapprocher la polygraphie ventilatoire de la polysomnographie, et de diagnostiquer plus efficacement l’apnée du sommeil via un calcul plus précis de l’IAH. Elle est compatible avec le dispositif CID-LXa de CIDELEC, un polygraphe ergonomique et léger qui se place sur le poignet.

Entièrement développé et fabriqué en France, HypnoLighT représente un grand pas en avant dans les processus de diagnostic des troubles du sommeil. Ses bénéfices sont soutenus par les études scientifiques (dont vous trouverez plusieurs références sur cette page).

À titre d’exemple, le taux d’accord moyen entre les discriminations éveil vs. sommeil obtenu par cette fonctionnalité et par une cotation d’un spécialiste est de plus de 85 % ; sachant que le taux moyen entre deux cliniciens dans le cadre d’une polysomnographie est situé aux alentours de 90 %. Nos études ont ainsi pu montrer que parmi les patients dont le diagnostic est sous-estimé en polygraphie ventilatoire, un tiers auraient été correctement diagnostiqués en utilisant HypnoLighT. Pour ces derniers, il n’est alors plus nécessaire de réaliser une polysomnographie de seconde intention et le traitement le plus pertinent peut être proposé au patient.

Contactez CIDELEC pour en savoir plus au sujet d’HypnoLighT !